Flux et Reflux
Fred Forest revisite la caverne de Platon en constituant un gigantesque réseau d'échanges dans le monde, dont les connexions créeront le contenu visible de l'exposition, mots, commentaires, images, modes d'apparition.
FLUX ET REFLUX La caverne d’Internet
Installation importante physique in situ et sur Internet faisant appel à la participation du public sur place et à distance se compose dans les sous-sols du Centre le lait de trois immenses pièces.
- La première consacrée à un parcours permettant aux visiteurs de scanner leurs ombres qui sont destinées à être projetées sur les murs de la caverne en temps réel, allusion à la caverne de Platon.
- La seconde permettant sur une immense carte géographique lumineuse de localiser en temps réel les participations des internautes dans le monde entier qui sont on line dans ce moment-même sur notre site. Leurs avis étant immédiatement enregistrés et circulant sur la première page du site en regard de l’information visuelle proposée.
- Dans une salle immense des sous-sols, taillée dans la pierre de ce bâtiment historique d’avoir la projection animée des ombres scannées quelques instants plus tôt par les visiteurs du Centre. Avec une première installation où chacun des visiteurs se voit réservé un rôle privilégié de quelques instants de tribun, durant lesquels il se voit conduit à prendre la parole sur le fonctionnement des médias dans nos sociétés.
Et enfin, sur toute la longueur de la salle une fresque d’écrans de toute tailles sur lesquels défilent en temps réels avec sur un écran longitudinal des informations de Youtube que les visiteurs à partir de postes informatiques mis à leur disposition commentent à tour de rôle.
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05/06/2011
FRED FOREST FLUX ET REFLUX LA CAVERNE D'INTERNET
FLUX ET REFLUX LA CAVERNE D’INTERNET
FRED FOREST / CENTRE D'ART D'ALBI FRANCE
Nous préparons actuellement une grande exposition, Flux et Reflux, la Caverne d'Internet, de Fred Forest, qui ouvrira le 1er juillet aux Moulins, à Albi.
Fred Forest revisite la caverne de Platon en constituant un gigantesque réseau d'échanges dans le monde, dont les connexions créeront le contenu visible de l'exposition, mots, commentaires, images, modes d'apparition.
Sur un mode critique, quelques points essentiels du projet : l'exposition se réinvente constamment, elle n'a pas de forme stable, elle nait d’un processus et d'un échange des participants avec le "scénario" proposé par l'artiste. Elle se matérialise par la captation d'images des participants, transformées en ombres mouvantes sur les murs de la "caverne", par le choix de thèmes dans une liste donnée par l'artiste, par l'apparition d'images suscités par ces choix.
Le sens du projet concerne les relations humaines par les nouvelles technologies, la dimension critique par rapport au flot d'images qui nous entoure, le partage des savoirs, l'implication créative de chacun dans l'apparition du réel, l'expérience du silence au milieu du chaos.
C’est ce qu’André Rouillé nomme « La nouvelle infigurabilité du monde » dans son édito du 26 mai dernier. L´actuelle mondialisation, où l´art s´inscrit dans le «flux des échanges» aux côtés d´une profusion exponentielle d´images de toutes sortes, ne se traduit pas par une meilleure figuration du monde. Bien au contraire. Les promesses de transparence du monde et de libéralisation des activités se muent en réalité d´un spectacle permanent et d´un contrôle toujours plus tatillon des individus. C´est à ce défi du devenir infigurable du monde que les artistes sont confrontés, et qu´ils doivent esthétiquement relever pour que leurs œuvres soient en résonance avec la réalité d´aujourd´hui.
Les mutations politiques et culturelles dont le souffle nous atteint mettant en cause nos certitudes les plus ancrées au travers les évolutions qui se font jour en Tunisie, en Egypte, en Syrie, en Lybie, au Yemen, et aujourd’hui au plus proche de nous, en Grèce et en Espagne…
Nous serions très heureux de votre participation à ce projet ne serait-ce que par sa diffusion active autour de vous et éventuellement en créant dans vos espaces un point de connexion.
C'est très simple : mettre à disposition du public un ordinateur dans un petit espace accessible pour qu’il se connecte à http://www.flux-et-reflux.net ce n’est pas plus difficile que ça !
ARTISTES ASSOCIES
Pascal Joube informatique
Manuela Manzini scénographie
Christian Valezy son + image
Curator: Jackie-Ruth Meyer
Moulins Albigeois – 41 rue Porta – 81000 Albi. (France)
Open from Wednesday to Sunday from 2-7 pm. Closed on Monday, Tuesday and holidays.
www.centredartlelait.com
Press contact :
Murielle Edet – murielle.edet@centredartlelait.com / 0033 (9) 63 03 98 84 - 0033 (6) 72 82
Et connectez-vous tous à flux-et-reflux.net
27/05/2011
FLUX ET REFLUX LA CAVERNE D'INTERNET
Fred Forest
DU 1er JUILLET 2011 A 18H30 EN PRESENCE DE L'ARTISTE AU 30 OCTOBRE 2011
Press contact :
Murielle Edet – murielle.edet@centredartlelait.com / 0033 (9) 63 03 98 84 - 0033 (6) 72 82
flux-et-reflux.net
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2011 La Caverne d’Internet - Texte Fred Forest
La Caverne d'Internet, de Fred Forest, qui a ouvert ses portes le1er juillet aux Moulins à Albi, revisite l’allégorie de la caverne de Platon, en constituant un gigantesque réseau d'échanges dans le monde, dont les connexions créent le contenu visible de l'exposition, mots, commentaires, images, modes d'apparition.
Sur un mode d’interrogation critique, une banque de données de près de 500 vidéos sont proposées à chaque internaute ou visiteur, qui peuvent en faire le commentaire. Commentaire online immédiatement partagé par tous. L'exposition se réinvente constamment, elle n'a pas de forme stable, elle nait d’un processus et d'un échange des participants avec le "scénario" proposé par l'artiste. Elle se matérialise, d’une part par la captation d'images des participants, transformées en ombres mouvantes sur les murs de la "caverne", d’autre part par le choix de thèmes dans une liste donnée par l'artiste, par l'apparition d'images suscités par ces choix. Le sens du projet concerne les relations humaines par les nouvelles technologies, la dimension critique par rapport au flot d'images qui nous entoure, le partage des savoirs, l'implication créative de chacun dans l'apparition du réel, l'expérience du silence au milieu du chaos.
L’actuelle mondialisation, où l’art s’inscrit dans le flux des échanges’ aux côtés d’une profusion exponentielle d’images de toutes sortes, ne se traduit pas par une meilleure représentation du monde. Fred Forest propose leur critique et son partage online par les internautes eux-mêmes, comme pour les visiteurs de ces deux expositions. En effet les promesses de transparence du monde et de libéralisation des activités se traduit en réalité par un spectacle permanent et un contrôle toujours plus grand des individus. C’est à ce défi du devenir infigurable du monde auquel les artistes sont confrontés et qu’ils doivent relever comme le fait Fred Forest afin que leurs œuvres soient en résonnance éthique avec la réalité d’aujourd’hui.
Les mutations politiques, culturelles, scientifiques dont le souffle nous atteint, mettent en cause nos certitudes les plus ancrées, au travers les évolutions qui se font jour, en Tunisie, en Egypte, en Syrie, en Lybie, au Yémen, et aujourd’hui, au plus proche de nous, en Grèce et en Espagne…
Rien n’arrêtera plus un mouvement de fond comme celui des « indignés » qui s’initie en dehors des partis traditionnels, et dont l’organisation horizontale, et non plus verticale, doit sa force à l’utilisation généralisée de l’Internet. La caverne de Platon de Fred Forest voit les ombres de ses visiteurs projetées en temps réels sur ses parois, tandis que les internautes peuvent en faire de même, à distance, en y superposant les leurs. Alors que le flot des images est soudain interrompu sur les écrans par le goutte à goutte d’une source se trouvant dans les lieux mêmes, voulant signifier, peut-être, que dans le tumulte de ces images qui s’entrechoquent, le silence est peut-être la seule alternative pour se retrouver soi-même… Manuela Manzini, associated artist, set designer, Christian Valézy, associate artist, création sonore, Pierre Jean Grattenois, Designer and Producer, Frédéric Jean développement, Muriel Edet Communication, Guillaume Rozan régie, Fabrice Lapeyre informatique.
Texte signé par Fred Forest datant de mai 2011
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2011 FLUX ET REFLUX - ENGLISH
The Internet Cave, by Fred Forest, which opened on July 1st at Les Moulins in Albi, revisits the allegory of Plato's cave, by constituting a gigantic network of exchanges in the world, whose connections create the visible content of the exhibition, words, comments, images, modes of appearance.
On a mode of critical interrogation, a data bank of nearly 500 videos are proposed to each Internet user or visitor, who can comment on them. Online commentary immediately shared by all. The exhibition is constantly reinvented, it has no stable form, it is born of a process and an exchange of participants with the "scenario" proposed by the artist. It is materialized, on the one hand by the capture of images of the participants, transformed into moving shadows on the walls of the "cave", on the other hand by the choice of themes in a list given by the artist, by the appearance of images caused by these choices. The meaning of the project concerns human relations through new technologies, the critical dimension in relation to the flood of images that surrounds us, the sharing of knowledge, the creative involvement of each in the appearance of reality, the experience of silence in the midst of chaos.
The current globalization, where art is inscribed in the flow of exchanges' alongside an exponential profusion of images of all kinds, does not result in a better representation of the world. Fred Forest proposes their criticism and its online sharing by the Internet users themselves, as for the visitors of these two exhibitions. Indeed the promises of transparency of the world and liberalization of the activities translates in reality by a permanent spectacle and a control always bigger of the individuals. It is to this challenge of the infigurable becoming of the world that the artists are confronted and that they must take up as Fred Forest does so that their works are in ethical resonance with the reality of today.
The political, cultural, scientific mutations whose breath reaches us, question our most anchored certainties, through the evolutions which appear, in Tunisia, in Egypt, in Syria, in Libya, in Yemen, and today, closer to us, in Greece and in Spain...
Nothing will stop a movement like the "indignant" one, which is initiated outside the traditional parties, and whose horizontal organization, and no longer vertical, owes its strength to the widespread use of the Internet. The cave of Plato of Fred Forest sees the shadows of its visitors projected in real time on its walls, while the Internet users can do the same, remotely, by superimposing theirs. While the flow of images is suddenly interrupted on the screens by the drip of a source found in the same place, meaning, perhaps, that in the tumult of these images that collide, silence is perhaps the only alternative to find oneself ... Manuela Manzini, associate artist, set designer, Christian Valézy, associate artist, sound creation, Pierre Jean Grattenois, Designer and Producer, Frédéric Jean development, Muriel Edet Communication, Guillaume Rozan direction, Fabrice Lapeyre informatique.
Biographie longue de Fred Forest
Fred Forest a une place à part dans l’art contemporain. Tant par sa personnalité que par ses pratiques de pionnier qui jalonnent son œuvre. Il est principalement connu aujourd’hui pour avoir pratiqué un à un la plupart des médias de communication qui sont apparus depuis une cinquantaine d’années. Il est co-fondateur de trois mouvements artistiques : ceux de l’art sociologique, de l’esthétique de la communication et d’une éthique dans l’art.
Il a représenté la France à la XIIème Biennale de São Paulo - Prix de la communication - en 1973, à la 37ème Biennale de Venise en 1976, à la Documenta 6 de Kassel en 1977 et a été exposé au CENTRE POMPIDOU en 2017 et 2024.