Archives Fred Forest, exposition au Centre Pompidou, Espace Nouveaux médias

2024 Les « ARCHIVES VIDEOS ET NUMERIQUES DE FRED FOREST »

Exposition au CENTRE POMPIDOU,
du 24 janvier au 14 octobre 2024

Cette ultime exposition qu’il réalise au Centre Pompidou du 24 janvier au 14 octobre 2024 constitue pour l’artiste le premier aboutissement d’un concept qu’il a mis en œuvre dès 2006 au Brésil, où, en opposition et en concurrence avec la commissaire de la Biennale officielle Lisette Lagnado en 2006, il a lancé la Biennale 3000. (Appellation faisant suite d’une façon chronologique à la Biennale 2000 qu’il avait déjà mise en œuvre au MAC de Sao Paulo pour la XIIIème Biennale de Sao Paulo en 1975). La Biennale 3000 qu’il propose est un dispositif virtuel uniquement en ligne qui a l’avantage d’être visitée du monde entier sans déplacement physique. Avec également une gestion automatique des participations sans intervention humaine, ce qui en garantit l'absence de passe-droits. La spécificité annoncée de cette Biennale 3000 résidant dans le fait qu'en rupture avec toutes les précédentes Biennales, il s’agissait d’une Biennale virtuelle, exclusivement en ligne.

https://blog.technart.fr/2006/10/biennale-3000-sao-paulo/

https://www.youtube.com/user/biennale3000/videos

En ayant fait accepter par le Centre Pompidou ce type d’exposition inédite il la qualifie d’ultime pour deux raisons essentielles :

• Vu son âge et le temps qui lui serait nécessaires pour convaincre le Centre d’une autre de ses « nouveautés » à présenter, il sait pertinemment et d’une façon réaliste que le temps qu’il lui reste à vivre ne  serait pas suffisant… pour les convaincre !
• D’autre-part, il y a déjà bénéficié de trois expositions, ce qui est tout à fait exceptionnel pour un même artiste dans cette institution. Ce qui serait véritablement un cas d’espèce… Il serait gêné d’en avoir une quatrième de plus, qui le ferait à juste titre, traiter de cumulard par les mauvais esprits !
• Cette exposition que je ferai au Centre Pompidou en 2024 illustre parfaitement ce principe de fonctionnement dédié à des manifestations immatérielles qui ne feront que se multiplier dans le temps, et dont je mets moi-même ici en exergue le fonctionnement. Fonctionnement basé sur son immatérialité même, qui, se voulant être une manifestation exclusivement en ligne échappe à la notion sacro-sainte d’objet. Marquant ainsi « une date clef » dans la longue tradition  historique des expositions. Une des premières expositions du genre, que j’aurai l’honneur de présenter dans une « grande » institution en tant que telle et que j’annonce ici d’une façon prophétique, les autres devant prendre la suite immanquablement dans le temps. Et qui fait de ma personne, qu’on le veuille ou non, et une fois de plus, au-delà de mes œuvres produites en qualité d’artiste, un opérateur quasi messianique, qui aura joué en son temps un rôle « organisationnel » essentiel dans l’appréhension des œuvres d’art par ses contemporains. (Au diable la modestie qui ne sert finalement qu’à renforcer leur quant à soi chez ses protagonistes...) Comme je l’avais annoncé dans le manifeste (Acte II) que j’ai publié dans le journal Le Monde le 7 Février en1980. C’est dire au bas mot, il y a déjà quarante quatre ans…

Je signale au passage que ce fameux « Manifeste acte II » contient également d’autres rubriques que celle du « Concept d’organisation » qui me donne l’occasion de le citer ici.

Par exemple celui du « Concept de relation » qui a fait fortune 18 ans plus tard sous un autre nom l'«esthétique relationelle ». Le promoteur qui s’en est emparé sans un minimum d'élégance n'a jamais cité ses sources, et dont je ne citerai pas ici le nom puisque tout le monde le connaît ...  😄

Pour en revenir à mon exposition en ligne de mes archives qui se déroulera au 4ème étage dans l’Espace dédié aux Nouveaux medias, elle couvrira les années 1962 à 2024 présentant sous une forme quasi-exhaustive 246 de mes ACTIONS et 296 de mes VIDEOS qu’un moteur recherche d’un excellent informaticien Nicolas Ratel vous permettra de localiser et que deux artistes-femmes,  ma femme et collaboratrice Sophie Lavaud et Manuela Manzini m’auront permis d’identifier et de mettre en place sur ce site d’archives. (La date de départ de mes archives ne commençant pas en 1933, date de ma naissance à Mascara en Algérie Française, le Portapack n’existant pas encore à cette époque). Je remercie bien affectueusement ma mère Yvonne - femme au foyer- et mon père Armand –employé de quincaillerie, de m’avoir donné la vie et l’énergie que j’ai déployée tout au long de mon existence. Mon fils Adrien, quant à lui, aujourd’hui établi à Bangkok en Thaïlande, est présent près de nous, par la magie des réseaux, instantanément, chaque fois que j’ai besoin qu’il intervienne directement sur mon Power Book. Merci mon fils !

Quand j’étais plus jeune je tempêtais contre cette cécité que manifestaient à mon égard les critiques et autres responsables d’institutions. D’autant plus qu’homme de communication que j’étais déjà à l’époque, je les informais par le menu de mes faits et gestes par tous les moyens dont je disposais. J’ai passé des nuits entières à plier des flyers en les glissant dans des enveloppes que je devais par la suite affranchir en collant des timbres qui grevaient mes maigres ressources d’employé du téléphone au Central Inter Archives.  Bref, mes ressources n’ont guère beaucoup évolué depuis, car je me suis fait un point d’honneur à refuser le marché, considérant que c’est une aberration de vendre une œuvre qui, en fait, constitue une partie de soi-même. Mais c’est là une opinion toute personnelle qui ne fait que renforcer la suspicion que soulève, c’est bien normal, ma personne, auprès des tenants de la culture à tous les étages.

Enfin dans mon programme au Centre Pompidou, je vous réserve « cerise sur le gâteau » une action-réseau qui vous permettra, sous le nom de la « Banque du pied » d’y exposer vous-même d’une façon éphémère... (Informations suivront).