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2014

MoMA Google Glass

La promenade sociologique ou visite augmentée dont je suis l’instigateur, sans avoir reçu le moindre mandat pour la produire au MoMA, a pour but de questionner l’Institution. Elle est partie intégrante d’une démarche qui s’inscrit dans le cadre de la critique institutionnelle sous le nom d’art sociologique. 

Communication 

New York (USA)

Typologie: Performance

2014

MoMA Google Glass

MoMA GOOGLE GLASS OU PROMENADE SOCIOLOGIQUE

MoMA NEW YORK, 9 Mai 2014

COMMUNICATION
POUR SUIVRE EN TEMPS REEL LA PROGRESSION DE LA VISITE AUGMENTEE SUR LES RESEAUX SOCIAUX : Reportage en direct sur Facebook et Twitter

CONCEPT

Sorte de performance inédite de l’artiste « DISRUPTEUR » qui avait pour objet de questionner le statut de la performance, qu’il a remplacé par « une visite » ou « promenade sociologique » dans le musée, puisque les performances y sont interdites depuis 2011, comme en font preuves les vidéos ci-dessous (1).
Oui ! Interdites pour qui n’a pas reçu une invitation en bonne et due forme de ses administrateurs pour pouvoir être autorisées.
Voir sa malheureuse expérience vécue le 23 septembre 2011

Comme il ne s’agissait cette fois ci que d’une visite ou promenade faite à titre strictement personnel, où il ne faisait rien d’autre, les mains dans les poches comme tout visiteur lambda, que de contempler les œuvres des collections permanentes, selon un parcours dument établi, il ne tombait pas, en principe, sous le coup d’une interdiction quelconque…

Ce faisant, par un simple glissement de langage et les gestes minima appropriés, l’artiste a rendu possible de sa propre initiative, du jour au lendemain, ce qui était encore interdit la veille dans le musée... De ce fait, il pose la question du statut de la performance, de la liberté de l’artiste pour le définir, de sa marge de manœuvre et de pouvoir face à celui du musée, du sens donné au geste artistique dans le lieu institutionnel, de son appréciation en tant que tel par le public présent, des aptitudes et compétences de ceux qui en édictent les règles en toute relativité et, enfin, de sa valeur ajoutée pour devenir, tout simplement au final, avec la caution implicite du musée, un objet marchand parmi d’autres, dans le système de l’art contemporain…

LE 10 MAI 2014 à 3 pm à L’AC INSTITUTE NEW YOK : DEBAT/ CRITIQUE/ DEBRIEFING SUR LA “ PROMENADE SOCIOLOGIQUE “ EFFECTUEE LA VEILLE AU MoMA PAR FRED FOREST, EN PRESENCE DE :

  • HOLLY CRAWFORD Ph.D., Director, Editor of AC Institut,
  • STEPHANIE JEANJEAN Ph.D,
  • FRED FOREST, Artiste, Docteur d’Etat de la Sorbonne, Professeur émérite de l’Université de Nice

Assistants: Jean-Guillaume Le Roux et Stéphanie Jeanjean sur place, Yvana Samandova depuis Paris

MoMa Google Glass ou promenade sociologique

DOUBLE TRANSGRESSION AU MoMA OU L’ART DE LA STRATEGIE COMMUNICATIONNELLE

La promenade sociologique ou visite augmentée dont je suis l’instigateur, sans avoir reçu le moindre mandat pour la produire au MoMA, a pour but de questionner l’Institution. Elle est partie intégrante d’une démarche qui s’inscrit dans le cadre de la critique institutionnelle sous le nom d’art sociologique. Elle a, entre autres, pour but de questionner le musée sur la nature des objets qu’il valide comme œuvres d’art. L’intérêt de ma démonstration étant d’établir la différence entre les objets susceptibles, du fait du pouvoir du musée et de son arbitraire, d’avoir toute légitimité pour y être présentés, voire produits en son sein comme « œuvres d’art » et… les autres.

Et de faire en sorte d’observer comment il est possible pour l’artiste de faire passer par un jeu de langage subtil ces objets d’une catégorie à l’autre et vice versa sans problème ?

Quel est donc de ce point de vue le statut exact de la performance baptisée ici pour les besoins de la circonstance « promenade sociologique », « visite au musée » ou encore « visite augmentée » que je vais réaliser (que j’ai produit au MoMA le 9 mai 2014 muni de Google Glass qui m’ont permis d’échapper à l’interdiction absolue de prendre des photos. Les vigiles du MoMA étant encore dans l’ignorance de ce que cet outil nouveau dont la technologie venait d’être mise au point par Google permettait aisément à leur insu et dans la plus grande discrétion).

Il faut savoir que deux ans auparavant, c’est-à-dire le 23 septembre 2012, l’administration du MoMA m’avait fait neutraliser par son service de sécurité pour m’interdire d’effectuer une performance. Une performance réalisée également sans y avoir été invité par le MoMA que j’avais fait annoncer abondamment par voie de presse, sous le titre du « Mètre carré invisible ». Une action soutenue et théorisée de son vivant par le critique d’art Pierre Restany…
Le MoMA, comme je l’avait prévu, justifiera de son interdiction par le fait qu’étant un lieu privé nul ne pouvait s’arroger le droit d’y faire une performance sans y avoir été dûment invité…Ce qui dénote de l’abus de ses conservateurs qui sont seuls à décider de la valeur des artistes en général et d’un système non démocratique qui en décide arbitrairement. Le fait que le MoMA soit privé ne lui donne nullement ce droit en regard du fait que le MoMA représente la nation Américaine toute entière et bénéficie par ailleurs de son aura. De ce fait le MoMA doit passer d’un statut privé à un statut public et répondre à ses exigences démocratiques.
Par incapacité d’anticipation le MoMA, comme un joueur d’échec qui accuse ici un coup de retard sur son adversaire, n’a pas eu le temps de s’adapter à une stratégie artistique arrêtée par mes soins de longue date. Une stratégie qui avait non seulement misé sur cette interdiction probable et ses conséquences, mais surtout sur l’opportunité pour moi de réaliser à cette occasion une nouvelle œuvre.

Une œuvre critique conforme aux principes de l’art sociologique. La stratégie de communication utilisée, consistant à lancer dans un premier temps comme on balance un leurre, la performance du « mètre carré artistique ». Cela par la diffusion d’un communiqué relayée par les réseaux sociaux et la communauté artistique New-Yorkaise. Information qui visait en priorité les responsables du MoMA, en attente de voir ce qui se passerait au jour donné…

Manœuvre qui selon mes prévisions devait conduire à une inévitable interdiction, me permettant de créer à cette occasion une « seconde œuvre », se substituant à celle qui avait été annoncée publiquement. Ce qui s’est indubitablement produit, conformément à la programmation que j’avais anticipée. Il suffisait maintenant de substituer au titre annoncé de « Mètre carré invisible » celui de « The conversation », pour que par un simple jeu de langage se trouvent réunies les conditions de création d’une œuvre vidéo, nouvelle et critique, telle que je l’avais conçue initialement.

Une œuvre dont l’essentiel de la mise en scène, comme ses contenus, devaient être constitués par la participation involontaire et à leur insu des services de sécurité du MoMA à ma performance. Ce qui fut selon mes prévisions exactement vérifié, ses agents s’étant mobilisés autour de moi pour me neutraliser. Me menaçant même, talkiewalkie en mains, de me faire arrêter sur le champ par la police New-Yorkaise, si jamais je persistais dans mon projet. Ne se doutant nullement qu’à cet instant même, piégés par mon stratagème, ils participaient déjà   eux-mêmes à leur insu, comme acteurs involontaires, au tournage de « The conversation ».

Dès que je m’immobilisai en haut des marches qui permettent d’accéder à la plateforme qui donne sur le jardin que j’avais élu comme lieu stratégique de ma performance, je me voyais entouré rapidement par cinq vigiles qui m’intimaient l’ordre de cesser sur le champ ma performance…

Quatre hommes et une femme en tenue à qui je n’opposais bien entendu aucune résistance me cernaient. Mon intention étant de pouvoir entretenir avec eux le plus longtemps possible la « Conversation » afin de donner à mon assistante vidéo tout le temps nécessaire pour enregistrer mon action… et constituer ainsi l’œuvre prévue sous le nom de « La conversation » Une autre vigile du MoMA se tenant près de mon assistante vidéo pour tenter de l’empêcher de filmer comme on le constate sur la vidéo. Alors qu’une seconde assistante vidéo plus discrète se déplaçant à proximité du jardin, et lui tournant le dos, effectuait son reportage en langue anglaise sans se faire remarquer… (Voir la vidéo)

L’affaire se déroulant bien comme je l’avais prévu et j’en aurais presque sauté de joie au cou du chef de la sécurité. Un grand black au demeurant plutôt sympa, qui me dépassait de trois têtes. Qui, constatant que je n’avais rien d’agressif et que j’obtempérais volontiers à ses ordres de mettre fin à ma performance du Mètre carré invisible me manifesta presque une sympathie active..

La conversation s’engagea alors avec l’ensemble du groupe de vigiles qui m’entouraient sur le bien-fondé de cette interdiction sur ordre de l’administration muséale. Je signalerai donc, ici, non sans une pointe d’ironie, que cette production transgressive a été réalisée de bout en bout, avec l’aimable concours de ses vigiles, dépêchés d’urgence par les responsables du MoMA.

À partir du moment où mon œuvre, la bien nommée, « The conversation », était en voie d’être pleinement finalisée selon mes désirs, j’engageais donc avec eux une conversation conviviale et fort intéressante, et plus spécialement avec le chef des vigiles, qui m’avoua même, dans le creux de l’oreille, être lui-même… un artiste peintre hors de ses heures de service ! Et par là même de son regret implicite d’avoir dû  interrompre mon action uniquement par rapport à ses fonctions dans l’établissement.

Ce qui pose déjà en soi la question du statut du personnel dans le MoMA… en même temps que toute l’ambiguïté, la vacuité, l’élasticité, la relativité, du statut de la performance et de son autorisation dans le Musée, tel que nous le posons ici.

Le MoMA s’avérait désormais pour moi, après cette première expérience fructueuse, un champ d’expérimentation riche de promesses, pour pouvoir y développer une pratique d’art sociologique, basée sur la critique institutionnelle. J’ai donc décidé de récidiver le plus tôt possible…

Ayant soin toutefois de garder en mémoire dans un coin de la tête que le MoMA étant un musée privé, nul artiste ou citoyen tant soit peu créatif, ne pouvait se prévaloir de cette qualité pour y faire une performance sans courir le risque de se faire embarquer immédiatement par la police New-Yorkaise, comme un vulgaire délinquant…

Ce détour un peu long, je m’en excuse auprès du lecteur pressé, s’avérait toutefois nécessaire pour saisir le contexte dans lequel mon projet actuel, toujours réalisable au MoMA, dit de la « Promenade sociologique » ou « visite augmentée » a pris forme. Une sorte de visite privée, que j’ai prévue d’y faire le Vendredi 9 Mai 2014 entre 16h30 et 18h00 (Heure New-yorkaise)

Je préfère prendre ici toutes les précautions utiles de langage vis à vis de l’administration du MoMA, pour lui signifier qu’il ne s’agit nullement cette fois-ci d’une « performance » au sens strict et littéral du mot, mais plutôt d’une « promenade » ou « visite », dite sociologique. Cela afin qu’aucune confusion ne s’établisse entre deux choses essentiellement différentes (et pourtant par certains aspects parfaitement identiques…) Deux choses éminemment distinctes que sont, d’une part la performance, et d’autre part la promenade sociologique.

Pour ce qui concerne la performance, les différentes acceptions étymologiques du terme sont liées de façon quasi-organiques à des critères comportementaux, eux-mêmes, tributaires de notions de corps, d’espace et de temps. Lesquelles sont asservies à des protocoles plus ou moins rigoureux, que certains peuvent renvoyer à des rituels, des cérémonies, des rites de passage, religieux, sociaux, corporatifs, politiques, sportifs etc. De ce fait les performances sont également à raccorder à des notions intrinsèques de public (avec ses ” regardeurs ” et ses « actants »), comme ses lieux spécifiques de réalisation (les musées, les galeries d’art et quelques fois même certains espaces urbains).

Rien de tout cela dans ma visite au MoMA, qui est celle d’un visiteur lambda exemplaire. Le visiteur marche tout seul le long des cimaises. S’arrête un instant devant une œuvre qui a retenu son attention. La contemple. De près, ou de plus loin en prenant de la distance. Repart. S’arrête de nouveau. Repart etc.

Tout ce qu’il y a de plus normal dans son apparence physique comme comportementale par rapport à la norme du visiteur moyen. Il poursuit sa route, sans signes vestimentaires distinctifs, sans gestes particuliers, et sans utilisation de son organe vocal autre, le cas échéant, que pour demander à voix basse, l’emplacement d’une œuvre au gardien de salle présent, à moins que ce ne soit la direction des toilettes…

Je m’emploierai donc tout au long de ma promenade sociologique à n’être essentiellement que moi-même au cours de cette visite, c’est-à-dire un artiste français qui de passage à New York qui vient visiter le MoMA en amateur éclairé et autant que possible anonyme (?).

Mais mon dieu ! Si jamais il advenait que le regard des autres, contre lequel je ne peux me défendre me voyait lui, à ce moment là, comme en train de faire une performance ? ? ?

Devrais-je alors sortir de ma réserve, de ma neutralité affichée, et courir le risque, vis à vis des administrateurs du MoMA, de rentrer dangereusement dans “le faire” d’une performance répréhensible ? Performance qui en réalité n’en serait pas une !

M’adressant directement à tous ces gens qui m’observent alors, attendant de moi un je ne sais  quoi ? Un signe ? Un geste quelconque ? Un cri ? Une pitrerie d’artiste ? M’ayant reconnu et identifié pour qui je suis en vérité (un artiste), et me trouvant maintenant dans la contrainte de le leur faire savoir explicitement. Leur faire savoir qu’il ne s’agit en aucun cas d’une performance de Fred Forest à laquelle ils assistent, mais tout simplement d’une « promenade sociologique ».

Laquelle ne marquant aucun signe, pouvant la différencier avec la visite normale du musée, par n’importe quel péquin venu.
Les interpellant d’abord cette foule naissante avec une modération contenue et puis faute d’être entendu sortant de ma réserve avec un peu plus de véhémence leur demandant instamment enfin de bien vouloir passer leur route sans me regarder !

M’exposant ainsi à la vindicte des vigiles du MoMA, pouvant survenir à tout moment, pour m’arrêter sous prétexte du délit de performance…

Non ! Ce serait trop facile. Je ne tomberai pas dans le piège qui m’est tendu. Je garderai mon calme en dépit du regard des autres. Bien calé dans mon rôle de visiteur lambda, je poursuivrai alors ma visite individuelle dans le MoMA comme si de rien n’était.

Mais par contre, ma visite terminée, si dès le premier pas au sortir du musée, hors de portée de ses cerbères et de leurs menaces, si j’affirme à qui veut l’entendre, c’est-à-dire aux gens que je croise sur le trottoir, où aujourd’hui à la terre toute entière par l’effet amplificateur des réseaux sociaux, si j’affirme donc que je viens bien de faire une performance ? Ou réside en vérité la distinction ?

Oui ! Messieurs et Mesdames, une performance ! Une performance dans ce lieu mythique et sacro-saint qui se nomme le MoMA ! Une performance au nez et à la barbe de ses conservateurs et sans leur autorisation. Ce qui s’est traduit dans les faits sous forme d’une réalité factuelle, une réalité vraie, première et basique. Un artiste a bravé les interdictions abusives du pouvoir politico-financier de L’establishment de l’art mondial d’une façon victorieuse par un simple jeu de mots. Certes une victoire bien symbolique mais qui démontre s’il en était besoin que le recours à la force n’est pas le seul moyen existant pour œuvrer pour plus de justice dans nos sociétés.  L’intelligence et la ruse peuvent également être des alliés indispensables.
Cette performance n’en était donc pas une. Une vérité factuelle tout à fait vérifiable, après coup, comme preuve indubitable :  les enregistrements des caméras de surveillance du musée. A condition que ce dernier veuille bien mettre les cassettes à la disposition de qui voudrait bien les voir ?

La « promenade sociologique », une performance dont le projet était de ne rien faire d’autre que de jouer le rôle d’un visiteur comme un autre, et sans faire un seul geste de plus.

Quelle instance de pouvoir politique, administratif, intellectuel serait-elle en mesure de le contester ? De prétendre que ma « non performance » avec la « Promenade sociologique » que je viens d’effectuer dans le musée n’est en aucun cas une performance ?

L’objectif de mon action, fondé sur la « Promenade sociologique » réalisée ce jour au MoMA était donc pleinement atteint, et cela conformément aux principes de l’art sociologique qui ont pour bases théoriques celles de la critique institutionnelle. Cette action tend à démontrer :

  • Que l’usage des technologies les plus avancées, comme celles par exemple de Google Glass, sont susceptibles d’amener une valeur augmentée supplémentaire à la visite classique d’un musée.
  • Que les interdits, les interdictions et les dogmes d’une grande Institution comme le MoMA, peuvent être détournés et transgressés grâce aux astuces de la sémantique, une pincée d’humour et un zest d’impertinence.
  • Que le questionnement du statut de la performance et que sa mise à jour, dans le système de l’art contemporain par un mode opératoire inédit, reste éminemment possible, pour qui veut s’en donner la peine, et au sein même d’un pouvoir qui dicte ses normes aux artistes et à la société toute entière.
  • Qu’en matière de culture le pouvoir peut et doit appartenir d’abord aux artistes, aux hommes et femmes de bonne volonté et à ceux qui sont assez motivés, convaincus et patients, pour se l’approprier en toute légitimité.
  • Que les stratégies de communication technologiques utilisant entre autres les réseaux sociaux, voir les outils du marketing, dans une perspective artistique, peuvent être désormais considérés comme partie intégrante de la pratique artistique. Une pratique dont elles constituent un atout déterminant, favorisant le détournement et l’émergence d’une pensée complexe opérant en boucles. A ce titre, on peut considérer que les « objets » informationnels et dématérialisés que manipulent alors les artistes dans une démarche esthétique affirmée, ne sont pas autre chose qu’une nouvelle catégorie de «  readymade » appartenant à la société d’information.
  • Que le reportage effectué en temps réel à l’aide de FaceBook et de Twitter par une dizaine d’assistants au cours du déroulement de la promenade sociologique suivi dans le monde entier, participe à cette problématique, tout en élargissant le champ de cette performance, hors du musée à d’autres espaces géographiques et virtuels.
  • Qu’en matière d’art aucune règle, théorie, ou convention, ne peut être admise une fois pour toute, et que seule l’évolution des modèles peut trouver pour un moment, l’adéquation à un instant T de la société, sous l’impulsion et à l’initiative des artistes.

Fred Forest

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05/04/2014  LA VISITE AUGMENTEE DE FRED FOREST AU MoMA

L’ART DE LA TRANSGRESSION AU MoMA OU ENCORE DE LA DISRUPTION
UNE PERFORMANCE QUI N’EN EST PAS UNE ET…QUI POURTANT EN EST BIEN UNE !

Ce jour, le vendredi 9 mai 2014, entre 04:30 PM et 06:00 PM s’est déroulée au MoMA dans les collections permanentes une « promenade sociologique » ou “visite augmentée ” du Français Fred Forest.

POUR SUIVRE EN TEMPS REEL LA PROGRESSION DE LA VISITE AUGMENTEE SUR LES RESEAUX SOCIAUX NOUS VOUS INVITONS AU PREALABLE DE PRENDRE CONNAISSANCE DU LIEN SUIVANT
https://www.youtube.com/watch?v=lWs5Xq61bTY

Sorte de performance inédite de l’artiste « DISRUPTEUR » qui avait pour objet de questionner le statut de la performance, qu’il a remplacé par « une visite » ou « promenade sociologique » dans le musée, puisque les performances y sont interdites depuis 2011, comme en fait preuves les vidéos ci-dessus (1).
Oui ! Interdites pour qui n’a pas reçu une invitation en bonne et due forme de ses administrateurs pour pouvoir être autorisées à les produire dans le musée.
Voir sa malheureuse expérience vécue le 23 septembre 2011

Comme il ne s’agissait cette fois-ci en 2014 que d’une visite ou promenade faite à titre strictement personnel, où il ne faisait rien d’autre, les mains dans les poches comme tout visiteur lambda, que de contempler les œuvres des collections permanentes, selon un parcours dument établi, il ne tombait pas, en principe, sous le coup d’une interdiction quelconque…

Ce faisant, par un simple glissement de langage et les gestes minima appropriés , l’artiste a rendu possible de sa propre initiative, du jour au lendemain, ce qui était encore interdit la veille dans le musée…S’il faut communément appeler un chat, un chat, il n’hésitera pas à appeler dans cette circonstance chat, un chien, ce qui pour lui, ici, était parfaitement équivalent !
De ce fait, il pose la question du statut de la performance, de la liberté de l’artiste pour la définir, de sa marge de manœuvre et pouvoir face à celui du musée, du sens donné au geste artistique dans le lieu institutionnel, de son appréciation en tant que tel par le public présent, des aptitudes et compétences de ceux qui en édictent les règles en toute relativité et, enfin, de sa valeur ajoutée pour devenir, tout simplement au final, avec la caution implicite du musée, un objet marchand parmi d’autres, dans le système de l’art contemporain…

LE LENDEMAIN 10 MAI 2014 à 3 pm à l’AC INSTITUTE NEW YOK: DEBAT/ CRITIQUE/ DEBRIEFING SUR LA “ PROMENADE SOCIOLOGIQUE “ EFFECTUEE LA VEILLE AU MoMA PAR FRED FOREST, EN PRESENCE DE HOLLY CRAWFORD (Ph.D., Director, Editor of AC Institut), STEPHANUE JEAJEAN Ph.D, FRED FOREST ( Artiste, Docteur d’Etat de la Sorbonne, Professeur émérite de l’Université de Nice)

Assistants: Jean-Guillaume Le Roux (sur place) et Yvana Samandova (à Paris)
AC Institute
547 W. 27th St, 6th Floor, #610
New York, NY 10001 

 

Fred Forest
Fred Forest

 

 

 

 

 

 

 

Biographie longue de Fred Forest

Fred Forest a une place à part dans l’art contemporain. Tant par sa personnalité que par ses pratiques de pionnier qui jalonnent son œuvre. Il est principalement connu aujourd’hui pour avoir pratiqué un à un la plupart des médias de communication qui sont apparus depuis une cinquantaine d’années. Il est co-fondateur de trois mouvements artistiques : ceux de l’art sociologique, de l’esthétique de la communication et d’une éthique dans l’art.

Il a représenté la France à la XIIème Biennale de São Paulo (Prix de la communication) en 1973, à la 37ème Biennale de Venise en 1976 et à la Documenta 6 de Kassel en 1977.

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