Territoire des Réseaux
Ce projet mis en place dans les années 1977 doit se développer dans le temps, sans jamais être interrompu... jusqu'à la disparition de l'artiste. Aujourd'hui le Territoire "déménage" dans les réseaux et devient le "Territoire des Territoires" dans une suite logique, contingente à sa nature et à son propos, en rapport avec les théories de l'Art Sociologique et de l'Esthétique de la communication.
Sommaire :
- FRED FOREST : Le Territoire des Territoires ou le Territoire des réseaux
- 1996 Le Territoire des réseaux
- 1996 TERRITOIRE DES RÉSEAUX
- 1996 Territoire des réseaux
- Texte d’Annick Bureaud
- 1996 Le Territoire des Territoires ou le Territoire des réseaux, par Fred Forest
FRED FOREST : Le Territoire des Territoires ou le Territoire des réseaux
Ce projet mis en place dans les années 1977 doit se développer dans le temps, sans jamais être interrompu... jusqu'à la disparition de l'artiste. Aujourd'hui le Territoire "déménage" dans les réseaux et devient le "Territoire des Territoires" dans une suite logique, contingente à sa nature et à son propos, en rapport avec les théories de l'Art Sociologique et de l'Esthétique de la communication. (Voir notamment les textes à ce sujet de Pierre Restany et Annick Bureaud ). Il s'agit -là du passage du matériel au virtuel, puis le passage à l'art de réseau !
A l'origine la nature même du concept "Territoire, "comme "œuvre ouverte", comme jeu de simulation et de communication, de caractère interactif, met le projet en situation d'évoluer en fonction des mutations de notre environnement et des développements technologiques. Ce projet fait lui-même suite aux péripéties médiatico-artistiques du "métre carré".
L'œuvre du "Territoire" qui se situe à 50 Kms au Nord-Ouest de Paris, dans la commune d'Anserville, département de l'Oise.
Elle reste, malgré le déménagement opéré, le référent historique à tous les développements en cours.
Elle se matérialise sous forme d'un terrain et d'un bâtiment dont l'ensemble constitue en soi un "Etat indépendant" qui ne répond qu'à ses propres règles et lois. Lesquelles
sont, bien entendu, établies et modifiées par l'artiste, qui décide des mesures à prendre en fonction des urgences du moment. Son étalon est le M2.
Les bâtiments hébergent le "Pouvoir" et ses différents services. Les salles sont aménagées selon des fonctions, des symboles, des activités, propres á la pratique artistique.
L'Administration Territoriale est assurée à tous les niveaux de décision et d'exécution par le Président-artiste qui cumule toutes les fonctions dans une perspective relevant du seul imaginaire instauré, généré et induit par le système lui-même.
Après acceptation de l' Administration Territoriale il est possible de devenir citoyen à part entière du Territoire avec la souscription d'un mètre carré. Cette souscription donne droit aux titres afférents qui ont valeur de documents officiels signés de la main du Président-Artiste. Cette formalité remplie, les citoyens sont admis automatiquement á participer au jeu de communication initié qui se donne, aussi, comme un laboratoire d'idées pour le Futur.
Ils peuvent se positionner comme acteurs "passifs" ou comme participants "actifs" au fonctionnement esthético parodique du jeu. Dans tous les cas ils reçoivent des informations régulières sur la vie du Territoire qui "nourrissent" l'œuvre évolutive qu'ils détiennent
Avec le déménagement dans les réseaux et le passage au Territoire virtuel, la notion-même de territoire se trouve fondamentalement questionnée ! Le pied qui se pose sur son sol pour son appropriation ne peut plus être qu'universel et "planétaire".
La notion de frontière se dissous comme un sucre dans un verre d'eau...Il nous faut réinventer notre façon de vivre, de sentir, de penser, de...partager avec les autres !
Il nous faut inventer le " Territoire des réseaux".
1996 Le Territoire des réseaux
Le passage de Fred Forest de l’art du Net à l’art des réseaux avec le Territoire des Territoires où l’artiste recycles ses photos antérieures dans une vaste fresque où il donne cours en toute liberté à son imaginaire tendant à prouver qu’il n’asservit en rien l’art aux technologies émergentes et qu’au contraire elles en deviennent son tremplin. Il prétend raconter par le détail la création du Territoire du mètre carré en y rappelant d’une façon fictive le rôle qu’a joué son propre grand-père maternel réfugié Espagnol en Algérie au sein d’un groupe d’experts. Ce groupe étant à l’origine le commanditaire de la mission qui lui a été confié celle de la création de ce Territoire mythique. Le mode de création choisi par l’artiste repose sur l’utilisation d’ hyperliens qui suivent un à un ses propres association d’idées. Présentant au final une œuvre complexe qui se nourrissant elle-même des informations qu’elle met en jeu au final apparait comme une identité autonome trouvant son sens dans sa propre existence.
Comme l’écrit Annick Bureaud : Le "Territoire du Mètre Carré" mettait en exergue les signes de pouvoir : téléphone rouge, salle des télécommandes, gardiens électroniques, salle des communications, etc. Le " Territoire en ligne" introduit une métacommunication, des méta-signes dans l'espace immatériel et symbolique des réseaux.
Avec le " Territoire en ligne", Fred Forest passe de l'Art de la communication à l'Art des Réseaux. Cette dernière pratique a deux directions essentielles : la "webitude" (Webness dans la définition du jury du Prix Ars Electronica) qui repose sur les hyperliens crées ou mis en œuvre par des artistes au sein du World-Wide Web. La seconde, à laquelle appartint cette action est la mise en valeur d'une communauté mondiale.
L'Art de la Communication visait à faire percevoir au public le maillage de la planète par les nouvelles technologies de communication. Avec l'Art de Réseau, il s'agit plutôt d'occuper un espace où ce ne sont plus les humains qui voyagent mais les informations, forme contemporaine de nomadisme où les individus ne se "déplacent" plus sur le territoire mais "deviennent" ce territoire. A la métaphore Gibson de la matrice mathématique dans laquelle on navigue, se substitue celle d'un ensemble sans forme, sans fin, en constante évolution, qui se reconfigure au gré des appels des individus connectés à un moment donné, espace différent selon les personnes et qui n'existe, sous une forme donnée que dans l'espace physique (ordinateur, appartement, bureau, etc.) et mental (donc corporel) d'un individu donné à un moment donné.
Le psychisme et le corps des êtres humains est le siège du cyberspace. La peau n'est plus cette frontière hermétique d'un corps intangible. Fred Forest l'a magistralement compris en proposant à ses semblables d'envoyer, pour cette première action, un morceau symbolique d'eux-mêmes, le pied. Chacun pourra envoyer l'empreinte de son pied et devenir ainsi membre de cette communauté mondiale en train de se construire.
Le choix de cette partie du corps par Fred Forest n'est pas innocent. Par de là l'aspect trivial et humoristique de la chose, le premier pas relève de l'essence de l'humanité : l'empreinte du pied d'Armstrong sur la lune.
1996 TERRITOIRE DES RÉSEAUX
IMAGINA 96 ET GALERIE PIERRE NOUVION, MONACO
Exposition personnelle
JANVIER 1996
CONCEPT :
Cette exposition fonctionne en relation avec un site Internet créé pour la circonstance étant partie intégrante de l’installation proposée.
http://www.monaco.mc/exhib/territories
Cette exposition prend prétexte du déménagement du " Territoire du M2 " dans les réseaux, qui deviendra, après déménagement, le » Territoire des Réseaux " ! Les visiteurs de la galerie Nouvion, dès leur entrée dans les lieux sont " portraiturés ", électroniquement, par une webcam ; et leur image est mise, en temps réel, en relation avec un " morceau " du territoire planétaire, à l’autre bout du monde. Le tout s’affichant sur un écran géant, qui couvre dans sa plus grande totalité le mur frontal de la galerie. Chacun des visiteurs, ainsi " portraituré ", repart avec un document personnel, tiré sur une imprimante couleur. Ce document superpose sa propre photo à une capture d’écran, visualisant un morceau du bout du monde, quelque part sur le réseau.
Simultanément à l’installation mise en œuvre dans la galerie Pierre Nouvion, l’action se déroule également dans l’enceinte d’Imagina. L’opération du " Pied Universel " consiste, alors, en une collecte d’empreintes de pieds (nus…) sous la conduite de séduisantes hôtesses. Les visiteurs les plus complaisants sont abordés par l’équipe. Une équipe dont tous les membres sont identifiables par une tenue, genre cosmonaute, qui porte en lettres luminescentes la mention : " Territoire des réseaux, opération du pied universel ". Les visiteurs rencontrés sont invités à faire don de leur pied au réseau… Ceux qui acceptent sont invités à retirer sur le champ leur chaussure droite, puis leur chaussette. Le pied est posé, à plat, sur une feuille blanche de format A4, tandis qu’une hôtesse spécialisée dans cette délicate opération (et qui ne fait que ça !) trace de façon consciencieuse, à l’aide d’un crayon de couleur, le contour du pied, ainsi offert au réseau par son généreux donateur. Les pieds scannés sont mis en ligne immédiatement dans une banque de données. Une banque de données elle-même consultable en ligne dans les quinze minutes qui suivent. Les donateurs inquiets sont rassurés : les pieds, pour le plus grand confort de tous, seront envoyés et stockés au soleil, chez un provider des Antilles à qui nous pouvons faire toute confiance.
On imagine sans mal la circulation poétique des tous les pieds scannés dans le réseau, quand on sait, par ailleurs, que sur Internet la ligne droite n’est pas toujours… ni la plus courte, ni la plus rapide ! et que de surcroît les envois, sans qu’on puisse le contrôler, et encore moins le décider, se font par paquets ! Quelques orteils par-ci, quelques chevilles par-là. Allez-vous retrouver dans les pointures et rendre à César ce qui appartient à Nike, Bata ou Jourdan ! Le choix du pied fait par l’artiste dans cette opération ne procède nullement d’un choix arbitraire ou d’une fantaisie comme une autre. Au contraire, il révèle un grand souci de pertinence. Il respecte l’idée selon laquelle l’appropriation d’un territoire se fait toujours par l’apposition du pied sur un sol donné. Ce qui signifie en clair : son marquage et sa prise de possession. La chose est évidente pour tout ce qui procède d’un territoire " physique ", mais le geste d’appropriation et la correspondance reste entièrement à inventer, quand il s’agit bien sûr de territoire " virtuel "… C’est tout le problème de fond que Forest voulait pointer ici, et il l’a fait à sa façon !
Il faut ajouter que par l’intermédiaire du site créé par l’artiste, les internautes du monde entier sont invités à faire don de leur pieds… Des centaines de pieds débarqueront en rangs serrés, en provenance des cinq continents. Chaque internaute devant son écran d’ordinateur est soudain invité par l’artiste à quitter l’univers virtuel dans lequel il est plongé et à revenir à la surface des choses, là où le monde a encore de la chaleur, du goût et des odeurs. Forest les interpelle. Il leur intime l’ordre de quitter leur écran, de revenir à leur corps. De quitter leur chaussure, de scanner leur pied… et de retourner, à nouveau, à leur écran, au réseau, après une rapide incursion dans un monde qui déjà n’est plus tout à fait le nôtre.
DISPOSITIF :
- 5 Postes de consultation permettant d’accéder au Territoire des Réseaux désormais en ligne : http://www.monaco.mc/exhib/territories
- 1 mur écran de 12 moniteurs
- 1 webcam
- 1 Silicon Graphics et son équipement
- 2 routeurs Cisco
- 1 imprimante couleur Epson
- 1 accès Internet, lignes Numéris
1996 Territoire des réseaux
Fred Forest visionnaire génial dès l’année 1995 en publiant sur son site de la galerie Pierre Nouvion cette information montre qu’il a compris en avance de 25 ans sur tous les spécialistes du marché de l’art les potentialités que va leur offrir le numérique dans un futur proche. Son goût prononcé pour l’humour lui fait lancer en même temps une banque déstinée à collectionner les pieds des visiteurs. Dès que ces derniers femmes ou hommes entrent dans la galerie ils sont invités par deux charmantes hôtesses à enlever leur chaussure, puis à ôter bas et chaussettes. Ils doivent alors apposer leur pied nu sur un scanner au sol. Leur pied est donc scanné et ils communiquent, s’ils n’y voient aucun inconvénient étant parfaitement en règle avec la police, leur nom, nationalité ainsi que leur pointure. Une fiche est établie en deux exemplaires portant le cachet « Don du pied au réseau des réseaux » alors qu’ils sont invités à poster eux-mêmes au mail de la Banque de pied, le scanner de leurs pieds. Une mention pour terminer leur inscription les avise que le provider étant originaire des Antilles il leur est assuré que le dépôt de leur pied est garanti contre les coups de froid mais par contre que ce dernier ne pourra être en aucun cas rendu pour responsable d’une perte dont le donateur devra s’accommoder d’une façon obligatoire et sans indemnité.
L’artiste justifie cette opération du pied dans son exposition sur le thème du Territoire estimant que tout individu humain s’approprie de tout Territoire en le foulant du pied et il est évident que son opération ne s’adresse pas à la race canine dont les modes d’appropriation sont tout autre, sauf en cas de besoin urgent, sans pour autant devoir lever la jambe…
En pénétrant dans la Galerie Nouvion deux charmantes hôtesses invitent les visiteurs qui le veuille bien à poser leur pied nu sur un scanner au sol afin de procéder à son relevé. Après avoir signé un document dont ils déclinent toute responsabilité de la Galerie Nouvion et de l’artiste en cas de perte de leur pied planétaire celui-ci est expédié immédiatement en Martinique. En Martinique chez un provider où l’artiste a créé une Banque de pieds à Fort de France où tous les pieds planétaires sont alignés bien au chaud précise l’argumentaire qu’ils ont signés.
Texte d’Annick Bureaud
Le passage de Fred Forest de l’art du Net à l’art des réseaux avec le Territoire des Territoires où l’artiste recycles ses photos antérieures dans une vaste fresque où il donne cours en toute liberté à son imaginaire tendant à prouver qu’il n’asservit en rien l’art aux technologies émergentes et qu’au contraire elles en deviennent son tremplin. Il prétend raconter par le détail la création du Territoire du mètre carré en y rappelant d’une façon fictive le rôle qu’a joué son propre grand-père maternel réfugié Espagnol en Algérie au sein d’un groupe d’experts. Ce groupe étant à l’origine le commanditaire de la mission qui lui a été confié celle de la création de ce Territoire mythique. Le mode de création choisi par l’artiste repose sur l’utilisation d’ hyperliens qui suivent un à un ses propres association d’idées. Présentant au final une œuvre complexe qui se nourrissant elle-même des informations qu’elle met en jeu au final apparait comme une identité autonome trouvant son sens dans sa propre existence.
Comme l’écrit Annick Bureaud le "Territoire du Mètre Carré" mettait en exergue les signes de pouvoir : téléphone rouge, salle des télécommandes, gardiens électroniques, salle des communications, etc. Le " Territoire en ligne" introduit une métacommunication, des méta-signes dans l'espace immatériel et symbolique des réseaux.
Avec le " Territoire en ligne", Fred Forest passe de l'Art de la communication à l'Art des Réseaux. Cette dernière pratique a deux directions essentielles : la "webitude" (Webness dans la définition du jury du Prix Ars Electronica) qui repose sur les hyperliens crées ou mis en œuvre par des artistes au sein du World-Wide Web. La seconde, à laquelle appartint cette action est la mise en valeur d'une communauté mondiale.
L'Art de la Communication visait à faire percevoir au public le maillage de la planète par les nouvelles technologies de communication. Avec l'Art de Réseau, il s'agit plutôt d'occuper un espace où ce ne sont plus les humains qui voyagent mais les informations, forme contemporaine de nomadisme où les individus ne se "déplacent" plus sur le territoire mais "deviennent" ce territoire. A la métaphore gibsonienne de la matrice mathématique dans laquelle on navigue, se substitue celle d'un ensemble sans forme, sans fin, en constante évolution, qui se reconfigure au gré des appels des individus connectés à un moment donné, espace différent selon les personnes et qui n'existe, sous une forme donnée que dans l'espace physique (ordinateur, appartement, bureau, etc.) et mental (donc corporel) d'un individu donné à un moment donné.
Le psychisme et le corps des êtres humains est le siège du cyberspace. La peau n'est plus cette frontière hermétique d'un corps intangible. Fred Forest l'a magistralement compris en proposant à ses semblables d'envoyer, pour cette première action, un morceau symbolique d'eux-mêmes, le pied. Chacun pourra envoyer l'empreinte de son pied et devenir ainsi membre de cette communauté mondiale en train de se construire.
Le choix de cette partie du corps par Fred Forest n'est pas innocent. Par de là l'aspect trivial et humoristique de la chose, le premier pas relève de l'essence de l'humanité : l'empreinte du pied d'Armstrong.
1996 Le Territoire des Territoires ou le Territoire des réseaux, par Fred Forest
Ce projet mis en place dans les années 1980 doit se développer dans le temps, sans jamais être interrompu... jusqu'à la disparition de l'artiste. Aujourd'hui le Territoire "déménage" dans les réseaux et devient le "Territoire des Territoires" dans une suite logique, contingente à sa nature et à son propos, en rapport avec les théories de l'Art Sociologique et de l'Esthétique de la communication. (Voir notamment les textes à ce sujet de Pierre Restany et Annick Bureaud ). Il s'agit -là du passage du matériel au virtuel, puis le passage à l'art de réseau !
A l'origine la nature même du concept "Territoire, "comme "œuvre ouverte", comme jeu de simulation et de communication, de caractère interactif, met le projet en situation d'évoluer en fonction des mutations de notre environnement et des développements technologiques. Ce projet fait lui-même suite aux péripéties médiatico-artistiques du "métre carré".
L'œuvre du "Territoire" qui se situe à 50 Kms au Nord-Ouest de Paris, dans la commune d'Anserville, département de l'Oise.
Elle reste, malgré le déménagement opéré, le référent historique à tous les développements en cours.
Elle se matérialise sous forme d'un terrain et d'un bâtiment dont l'ensemble constitue en soi un "Etat indépendant" qui ne répond qu'à ses propres règles et lois. Lesquelles
sont, bien entendu, établies et modifiées par l'artiste, qui décide des mesures à prendre en fonction des urgences du moment. Son étalon est le M2.
Les bâtiments hébergent le "Pouvoir" et ses différents services. Les salles sont aménagées selon des fonctions, des symboles, des activités, propres á la pratique artistique.
L'Administration Territoriale est assurée à tous les niveaux de décision et d'exécution par le Président-artiste qui cumule toutes les fonctions dans une perspective relevant du seul imaginaire instauré, généré et induit par le système lui-même.
Après acceptation de l' Administration Territoriale il est possible de devenir citoyen à
part entière du Territoire avec la souscription d'un mètre carré. Cette souscription donne droit aux titres afférents qui ont valeur de documents officiels signés de la main du Président-Artiste. Cette formalité remplie, les citoyens sont admis automatiquement á participer au jeu de communication initié qui se donne, aussi, comme un laboratoire d'idées pour le Futur.
Ils peuvent se positionner comme acteurs "passifs" ou comme participants "actifs" au fonctionnement esthético parodique du jeu. Dans tous les cas ils reçoivent des informations régulières sur la vie du Territoire qui "nourrissent" l'œuvre évolutive qu'ils détiennent.
Avec le déménagement dans les réseaux et le passage au Territoire virtuel, la notion-même de territoire se trouve fondamentalement questionnée ! Le pied qui se pose sur son sol pour son appropriation ne peut plus être qu'universel et "planétaire".
La notion de frontière se dissous comme un sucre dans un verre d'eau...Il nous faut réinventer notre façon de vivre, de sentir, de penser, de...partager avec les autres !
Il nous faut inventer le " Territoire des réseaux".
Biographie longue de Fred Forest
Fred Forest a une place à part dans l’art contemporain. Tant par sa personnalité que par ses pratiques de pionnier qui jalonnent son œuvre. Il est principalement connu aujourd’hui pour avoir pratiqué un à un la plupart des médias de communication qui sont apparus depuis une cinquantaine d’années. Il est co-fondateur de trois mouvements artistiques : ceux de l’art sociologique, de l’esthétique de la communication et d’une éthique dans l’art.
Il a représenté la France à la XIIème Biennale de São Paulo (Prix de la communication) en 1973, à la 37ème Biennale de Venise en 1976 et à la Documenta 6 de Kassel en 1977.
EXPOSITION AU CENTRE POMPIDOU DU 24 JANVIER AU 14 OCTOBRE 2024